RAPPORT ANNUEL INTÉGRÉ 2021/2022

Interview du directeur général

INTERVIEW DU DIRECTEUR GÉNÉRAL


Photo du Directeur Général ÉRIC VALLAT

ÉRIC VALLAT

« Nous avons le privilège d’être en avance sur nos objectifs à long terme, ce qui est extrêmement rare dans la vie d’une entreprise et nous donne la possibilité d’investir plus encore sur notre avenir. Les investissements d’aujourd’hui seront les ventes de demain. »

Rémy Cointreau a réalisé une performance exceptionnelle en 2021/2022… Quels ont été les principaux catalyseurs de cette performance ?

Ces résultats viennent conforter la stratégie qui avait été partagée il y a deux ans et démontrent toute sa pertinence dans le contexte actuel. Mais nous nous inscrivons dans une temporalité bien plus longue et le premier véritable facteur de succès est de pouvoir nous appuyer sur des marques tricentenaires, dotées d’un authentique patrimoine et de produits de très grande qualité. Nous sommes les héritiers et les passeurs pour les générations suivantes. Lorsque nous sommes confrontés à une faible visibilité à court terme, pouvoir s'adosser à des marques qui ont su traverser des crises au cours de leurs longues vies est un véritable atout. Par ailleurs, dans un contexte macroéconomique et géopolitique complexe, notre secteur a démontré une forte résilience, notamment le segment des spiritueux d’exception, sur lequel nous ambitionnons de devenir le leader mondial. Nous avons également bénéficié des tendances de fond de consommation que la crise du Covid est venue conforter : montée en gamme, consommation à domicile avec l'essor du cocktail et digitalisation avec le développement d’une relation directe avec le client. Trois tendances qui sont inhérentes et font écho à notre stratégie et pour lesquelles nous étions donc bien préparés. Notons également que nous sommes positionnés sur des marchés dynamiques : les États-Unis, la Chine et une partie de l’Europe. Enfin, nous nous sommes donné les moyens d’accompagner ces résultats en investissant dans nos marques : quand tout va bien, il faut être capable d’investir pour préparer l’avenir.

Quelles ont été vos principales réalisations cette année ? Laquelle vous rend-elle le plus fier ?

Je citerai d’abord la montée en puissance de nos investissements derrière nos marques, c’est-à-dire le lancement de campagnes de communication d’ampleur, telles que celle de Rémy Martin avec le chanteur Usher ou celle de The Botanist à l’occasion du « Super Bowl ». Au-delà d’avoir de très beaux produits, cela démontre notre capacité à développer l’attractivité et la notoriété de nos marques, tout en entretenant leur pertinence au fil des années. C’est un des nombreux secrets de la longévité. Savoir vieillir sans prendre une seule ride ! Une autre belle réussite est le début de la mise en œuvre de notre stratégie de portefeuille qui a défini clairement la mission de chaque marque au sein du Groupe et permettra de développer les pépites que nous avons au sein de notre portefeuille. C’est la raison pour laquelle nous avons par exemple investi pendant le Super Bowl pour The Botanist, une de nos marques prioritaires. Un investissement disproportionné pour une marque de cette taille aux États‑Unis aujourd’hui, mais à la hauteur de nos ambitions pour ce gin unique dans sa relation au terroir d’Islay. Parmi nos marques plus « régionales », l’exemple le plus abouti est celui du champagne Telmont. Nous l’avons totalement repositionné en à peine plus d’un an. Et ce repositionnement, très juste, commence déjà à porter ses fruits. Mais ce dont nous pouvons être le plus fiers collectivement, c’est de notre politique RSE et notamment environnementale. Notre attachement au terroir a fait de nous des pionniers dans ce domaine. Cette année, nous avons franchi un nouveau palier avec le plan #APlanetOfException, qui fait de Rémy Cointreau le premier Groupe de spiritueux à être neutre en carbone. Ce n’est pourtant que le début : nous avons recours à la compensation, par des actions certes très pertinentes, mais la véritable finalité est de réduire nos émissions.