Anticiper l’impact potentiel du réchauffement climatique sur nos terroirs
À Seattle, la distillerie Westland, qui élabore des whiskys single malt, a accueilli un chercheur de l’université locale dans ses équipes afin d’étudier les variétés qui peuvent se développer dans des systèmes agricoles à faible impact environnemental, avec le souci de préserver des saveurs d’exception. Cette démarche s’ajoute aux projets de recherche et développement menés par la marque depuis plusieurs années : rotation des cultures, partenariats avec les universités locales ou encore recherche de variétés d’orge endémique.
Sur l’île d’Islay, depuis plus de 16 ans, Bruichladdich favorise la replantation d’orge traditionnelle, avec des variétés d’orge différentes dans un but de préservation du terroir. Le gin The Botanist a lancé sa fondation afin de travailler avec les habitants de l’île pour améliorer la compréhension et la diversité botanique locale. Les objectifs d’ici 2028 sont de maintenir et développer les approvisionnements qui pérennisent la biodiversité de l’île d’Islay et le développement de l’agriculture biologique en Écosse.
De son côté, à Cognac, Rémy Martin a mené un travail important de cartographie pour référencer l’ensemble des parcelles de ses domaines et évaluer leur hétérogénéité. Ce travail permet à la marque d’avoir une connaissance beaucoup plus fine de son terroir en misant sur les nouvelles technologies : données climatiques, pression parasitaire, biomasse, résistance des sols, etc.
L’an dernier, la Maison a réalisé la première vendange de ses nouvelles parcelles de cépages résistants aux maladies de la vigne, à Saint-Preuil, fruit d’un travail collectif de recherche d’une vingtaine d’années en partenariat avec l’Institut national de la recherche agronomique (INRAE), l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) et les acteurs de la filière Cognac. Plantées en 2018 avec 3 variétés résistantes au mildiou et à l'oïdium, les parcelles montrent une très bonne résistance à ces maladies de la vigne et offrent des perspectives de diminution de l’ordre de 80% à 90% de l’usage des produits phytosanitaires. Ce projet de recherche vise à trouver des alternatives en contribuant à l’adaptation continue des cépages au changement climatique.
Dans cette même dynamique, les équipes de Rémy Martin ont prospecté plus de 300 hectares de vignes avec différents viticulteurs, une chambre d’agriculture et les acteurs de l'agrodistribution, pour identifier les ceps touchés par la flavescence dorée et arracher les pieds contaminés. In fine, la démarche permet d’utiliser moins d’insecticides.
Véritable vitrine qualitative, environnementale et expérimentale, les Domaines Rémy Martin permettent à la marque de tester des solutions alternatives à plus grande échelle et apportent des solutions aux viticulteurs pour améliorer leurs pratiques environnementales.
Les Domaines Rémy Martin, un laboratoire à ciel ouvert avec le projet BEE
À Juillac-le-Coq, les Domaines Rémy Martin participent depuis 2018 au plan de recherche national de réduction des produits phytosanitaires. Une plateforme expérimentale pionnière sur le territoire est mise à disposition du projet Biocontrôle et équilibre des écosystèmes (BEE). Menée avec l’IFV, elle a pour but de développer une démarche agro-écologique en expérimentant des systèmes de cultures économes en pesticides via l’introduction de produits de biocontrôle pour réduire l’Indice de Fréquence de Traitement (IFT) de 75%. Les opérations sont menées sans aucune altération du rendement en raisins ou de la qualité des eaux-de-vie produites en Grande Champagne. Les premiers résultats sont encourageants et l’étude se poursuivra jusqu’en 2023 afin d’étudier plus largement le comportement de la vigne sur différentes années face à cette nouvelle conduite de culture.