Rapport Annuel Intégré 2020/2021

Prendre soin de nos terroirs pour s’inscrire dans le temps long

PRIVILÉGIER LES MODES DE CULTURES DURABLES POUR LÉGUER DES TERRES FERTILES AUX GÉNÉRATIONS FUTURES


Les marques de Rémy Cointreau cultivent leurs terroirs avec la plus grande exigence pour lutter contre le réchauffement climatique. Dans le vignoble de Samos, les champs de céréales de l’île d’Islay ou sur les pentes de l’Isère, les femmes et les hommes du groupe adaptent avec intelligence leurs méthodes culturales et innovent dans le respect des savoir-faire locaux, afin de transmettre ce dont elles ont hérité à ceux qui leur succèderont.

Engager 100% des terroirs du groupe dans les méthodes responsables d’ici 2025

À Cognac, la Maison Rémy Martin fait figure de pionnière dans la région pour ses engagements environnementaux. En 2012, elle est la première à obtenir la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) sur ses Domaines. Cette reconnaissance d’excellence, portée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, reconnaît les engagements concrets et mesurables de la Maison autour de quatre thématiques : la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et la préservation des sols de la région et de la qualité de l’eau. La Maison revendique l’Exception Durable et ambitionne de diffuser plus largement sa vision d’une agriculture durable en emmenant avec elle le plus grand nombre de viticulteurs dans une démarche vertueuse.

Preuve que la marque est moteur de l'élan interprofessionnel, depuis 2 ans, 100% de l’AFC est engagée dans une démarche collective de viticulture durable. Cette année, une nouvelle promotion de viticulteurs a obtenu la certification HVE de niveau 3, le niveau le plus élevé d’engagement de cette certification. Les 253 viticulteurs de l’AFC désormais certifiés au niveau 3 contribuent largement à l’élan interprofessionnel en faveur d’une agriculture durable. Les viticulteurs de l’AFC représentent 86% de la totalité des exploitations charentaises certifiées HVE (de niveau 3). Ils contribuent ainsi au dynamisme de la certification HVE de la Nouvelle-Aquitaine, première Région de France en nombre de certifiés HVE.

La Maison encourage désormais les viticulteurs qui sont prêts à se lancer dans une double certification environnementale proposée par le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC), qui intègre des critères spécifiques à la filière Cognac (CEC - Certification environnementale de la filière Cognac) en plus des exigences de la certification HVE du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ainsi, Rémy Martin souhaite avoir certifié 70% de ses partenaires dans la démarche environnementale HVE ou CEC en 2024 et 100% en 2028.

Sur ses Domaines, Rémy Martin expérimente des méthodes alternatives et naturelles de protection des vignobles afin d'améliorer le potentiel de fertilité des sols à long terme et mettre en place des pratiques viticoles encore plus durables à horizon 2025. Le projet Biocontrôle et Équilibre des Écosystèmes (BEE) est une expérimentation inédite en Charente. Les Domaines Rémy Martin ont mis en place en 2018 une plateforme expérimentale pionnière sur le territoire avec l’Institut Français de la Vigne (IFV). L’étude menée permet de tester des systèmes de cultures économes en produits phytosanitaires via l’introduction de produits de biocontrôle.

Dans les Caraïbes, à la Barbade, la plus ancienne distillerie encore en activité dans le monde, a entrepris un projet ambitieux qui prouve qu’aux hommes de bonne volonté tout est possible. Il a fallu restaurer la terre destinée à la culture de canne, en la fertilisant pour l’enrichir. Les équipes de Mount Gay ont mis en place une rotation des cultures via des plantations vivrières comme la patate douce ou le pois d’Angole, qui côtoient désormais les manguiers, grenadiers ou acajous. L’objectif d’ici 2023 est de prolonger le développement de ces pratiques de polyculture et les partager avec les agriculteurs locaux.

Afin d’améliorer sa connaissance du terroir, de réintroduire de la biodiversité, et, surtout, d’augmenter la résilience de l’écosystème de la plantation et plus largement celle de l’île, la marque de rhum a fait l'acquisition de 134 hectares de terres de production de canne à sucre en 2018. Depuis, Mount Gay teste de nouvelles méthodes de cultures sur ces parcelles (culture biologique, permaculture) et ambitionne de convertir entièrement sa plantation à l'agriculture biologique d’ici quatre ans. Des parcelles tests ont chacune accueilli un cultivar différent, sélectionné pour ses caractéristiques uniques, adapté au microclimat de la parcelle. À partir de la récolte 2021, les semences seront récoltées individuellement pour obtenir une mélasse spécifique par «climat» puis distillées et vieillies séparément ; comme cela se fait déjà aux Domaines des Hautes Glaces. À terme, une gamme de rhums parcellaires et monovariétaux permettra aux amateurs de vérifier que, pour faire un meilleur rhum, il faut commencer par planter des arbres et des cultures.